Ostréiculture

Les Huîtres de l’Ile étaient renommées comme en témoigne Brousmiche qui visita le port de pêche en 1830 : « Les huîtres prises à l’Ile-Tudy ont l’écaille blanche et nacrée, sont dépouillées de toute matière étrangère et flattent l’œil par leur propreté, comme le palais par leur goût exquis. Ces huîtres surpassent en bonté les plus renommées de celles qui se cueillent sur les côtes du département. Si Quimper était moins éloignée de la capitale, les huîtres de Cancale seraient détrônées par celles de l’Ile-Tudy ».

Alors que les hommes sont embarqués sur les barques et les chaloupes, les femmes sont à la cueillette des huîtres, moules, palourdes et à la pêche à la crevette dans l’anse du Pouldon.

Sous la Révolution, le voyageur Cambry avait été impressionné : « Les femmes, au milieu de l’hiver, sont dans l’eau jusqu’à la moitié du corps pour ramasser des huîtres, des crevettes, des moules. Trois heures avant le jour, dans les temps les plus froids, mouillées, sans feu, elles attendent l’heure du marché sous la halle de Pont-l’Abbé ».

La protection des bancs d’huîtres et de moules et leur gestion équilibrée ont été une préoccupation permanente des îÎiens comme des autorités.

Au XIXè siècle, un arrêté du Préfet stipulait que « l’exploitation des trois moulières de l’Ile-Tudy qui découvrent est autorisée jusqu’au 30 avril et interdite du 1er mai au 1er octobre. Elle est interdite avant le lever et après le coucher du soleil. Elle ne pourra être faite qu’avec des couteaux en fer qui ne devront pas avoir plus de 0,189 m de long, y compris le manche ; la lame de ces instruments n’excédera pas 0,054 m de large.

Les Îliens ne transigeaient pas sur leur droit de libre exploitation des bancs de l’anse du Pouldon. Des demandes de concessions à des particuliers étrangers à l’Ile soulevaient leurs protestations indignées.

Quand, en 1892 et 1900, pour ne prendre que deux exemples, des ostréiculteurs d’Auray demandent la concession d’une partie de l’anse, le refus du Ministre de la Marine est immédiat tant l’émoi est grand parmi les Îliens et … les Îliennes.

Depuis la création de parcs sous le Second Empire, l’Île a connu plusieurs familles d’ostréiculteurs, les Divanach et les Joncour notamment.

Aujourd'hui, il ne reste plus qu'un seul ostréiculteur à l'Ile, M Ronan CARIOU.